Une découverte ethnobotanique de la flore au cimetière de la Madeleine: les propriétés médicinales, les plantes toxiques, et aussi leur(s) histoire(s): un poison d’autrefois devenu un remède aujourd’hui, un arbuste qui provoque de «faux ulcères», des arbres à la sexualité débridée , un arbre qui rejoint le royaume des morts, une liane qui ceint le front de Bacchus, un bois paré de vertus divinatoires, des arbres voyageurs, des arbres pour les druides, des évadés de jardins botaniques… et Jules Verne évidemment, qui porte, le savez-vous, un nom d’arbre et a créé un conquérant solide comme le chêne…
Où?
Rendez-vous à l’entrée principale du cimetière de la Madeleine (en face de la marbrerie)
Quand?
Samedi 11 juillet à 10h30
Durée 1h30 à 2h
Comment?
Tarif: participation consciente
Inscription au 06 95 38 28 28
Sortie proposée par Sabine Robin, docteur en Pharmacie et phytothérapeute.
Fonde le Progrès de la Somme avec Frédéric Petit et Jules Lardière en 1869
NB journal interdit à la Libération, car accusé de collaboration.
NB un ancien ouvrier typographe du journal, Lucien Lecointe devint maire d’Amiens (après Georges Antoine et avant Jean Catelas)
Ministre de l’Intérieur, de l’Instruction publique,
Sous son ministère, l’État fit l’acquisition des collections du musée Guimet (1885) et la section des sciences religieuses fut créée à l’École pratique des hautes études (1886).
Inhumé à La Madeleine
Monument de Jacques Perrin bd de Belfort.
Charles du Fresne du Cange
1610-1688
Il fuit Amiens ravagée par la peste en 1669
Linguiste philologue, glossaires latin, grec et français. Etudie le passage du latin classique au latin impérial puis médiéval et enfin au français.
Le bouillon-blanc Verbascum thapsus Scrophulariacées
Le bouillon-blanc: herbe à bonhomme, cierge de Notre-Dame, herbe de Saint-Fiacre
Une plante facile à reconnaître, sur les talus, les friches. On l’appelle cierge de Notre-Dame: utilisée comme cierge le 15 août, herbe de Saint-Fiacre: pour sa floraison en fin d’été (St Fiacre se fête le 30 août).
La fleur de bouillon-blanc fait partie des « espèces pectorales », avec la violette, la mauve, le tussilage, le coquelicot, la guimauve et le pied-de-chat.
La fleur est une adoucissante des voies ORL (maux de gorge, toux d’irritation, irritations de la bouche) . Des auteurs anciens la recommandaient pour les irritations de l’estomac, mais cet usage est tombé en désuétude.
L’infusion doit être bien filtrée, et on peut adjoindre une pincée de bicarbonate de sodium pour tamponner son acidité. On peut aussi faire infuser dans du lait: c’était la pratique ancienne contre la tuberculose.
Vous pouvez préparer une teinture-mère (à de fleurs fraîches) ou une teinture (à base de fleurs sèches), en laissant macérer les fleurs dans de l’alcool (1 partie de fleurs dans 5 d’alcool), puis filtration et stockage en , flacons de verre teinté, bouchés, à l’abri de la lumière, la posologie adulte est alors de l’ordre de 15-20 gouttes 2 ou 3 fois par jour.
Attention aux graines qui sont toxiques: les braconniers en jetaient dans les eaux dormantes pour engourdir le poisson!
L’armoise
Artemisia vulgaris Astéracées
L’herbe-aux-cent-goûts
Artemisia vulgaris
Un chapelet d’armoise jeté dans le feu de la Saint-Jean, avec l’incantation » que toute ma malchance parte avec ceci » garantit une année de prospérité et de bonheur…
Une herbe que les cuisiniers remettent à l’honneur: en Occident, elle parfume les volailles, en Chine et au Japon, le riz gluant.
Son purin est un insectifuge efficace.
Elle est anthelmintique (vermifuge) comme la tanaisie, stomachique (facilite la digestion).
Les infusions soulagent les douleurs de règles, elle serait emménagogue .
L’armoise présente un risque abortif, même en tisane: ne jamais donner à la femme enceinte, il s’agit d’une véritable contre-indication.
Feuille d’armoise
La feuille d’armoise: la face inférieure est argentée.
Son huile essentielle est réglementée en raison de la présence de thuyone, qui peut provoquer des crises d’épilepsie et des avortements. La législation française est protectrice (vente exclusive en pharmacie), hélas, on la trouve sur Internet sans le moindre contrôle. Elle est réellement à risque: ne l’utilisez pas.
L’armoise est parfois fumée comme la marijuana. Les bâtonnets d’armoise servent de moxa.
Le genre Artemisia comporte deux autre plantes que vous connaissez, l’estragon (Artemisia dracunculus) et l’absinthe (Artemisia absinthium).
En Ukrainien, armoise se traduit par herbe (bylj) noire (tcherno): c’est l’étymologie de Tchernobyl.
Auteur de l’article: Sabine Robin, docteur en Pharmacie, DU phyto-aromathérapie clinique, DU micronutrition exercice et santé.
L’auteur déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt financier avec l’industrie pharmaceutique ou laboratoire ou fabricant de produits ou matériels médicaux.
Un arbuste commun en France (un peu moins en région méditerranéenne), qui aime les bois frais, le bord des cours d’eau, les friches, les décombres.
Elderflower blossom David Hockney
Un peu de botanique
Sambucus nigra, Adoxacées
Il existe 3 espèces dans le genre Sureau: le sureau noir, un arbuste pouvant atteindre 8 à 10 m de haut, à écorce fendillée, à feuilles composées d’un nombre impair de folioles (5 ou 7), les feuilles ont une odeur peu agréable. Il forme en été des grandes inflorescences blanches très parfumées, puis des fruits noirs: les fleurs, très nectarifères et mellifères, attirent abeilles et pollinisateurs. Elles sont comestibles, ainsi que les fruits cuits. Si on coupe un rameau, la moelle est blanche. Cette moelle blanche permet de le différencier facilement du sureau à grappes (Sambucus racemosa) qui a une moelle brun-rougeâtre, des fleurs plus jaunes et des fruits rouges, ses graines sont toxiques. Un dernier sureau , le sureau hièble Sambucus ebulus est une plante herbacée (pas de bois), toxique.
Une plante médicinale
Fleur séchée de sureau
La fleur de sureau donne une infusion de goût délicat, aux propriétés diurétiques . Ces vertus diurétiques ont aussi été démontrées pour les feuilles. Mais c’est surtout son usage pour soigner les rhumes qui est le plus connu: le sureau entre dans la composition des tisanes d’hiver, avec la feuille de ronce et la fleur de mauve contre les maux de gorge, le thym pour les voies respiratoires, le cynorhodon… Le sureau est un diaphorétique (il augmente la sudation): c’est un point favorable pour les infections grippales, comme l’établit un vieux dicton, une grippe qui transpire est une grippe qui guérit!
Beignets de sureau
Pour les gourmands, régalez-vous au printemps de beignets de fleurs de sureau: une recette traditionnelle consiste à enrober les inflorescences de pâte à beignets, en les laissant sur l’arbre, et de plonger directement le beignet dans la friture bouillante qu’on approche prudemment de la branche. La recette précise qu’il convient d’éloigner les enfants pendant l’opération… Il est plus sage certainement de s’installer dans la cuisine!
Autre usage moins connu des fleurs de sureau: il s’agit d’un bon apaisant de la peau, usage traditionnel encore une fois confirmé par des études récentes. Ainsi, pour assainir une peau acnéique, il est possible de préparer un masque à l’argile délayé dans une infusion de sureau. Cet effet apaisant était mis à profit dans un collyre à base de fleurs de sureau, selon un formulaire pharmaceutique encore en vigueur en 1945.
Les baies de sureau attirent rongeurs et oiseaux, elles ne doivent pas être consommées crues, elles peuvent induire nausées, vomissements et diarrhées. Il ne faut pas en consommer de grandes quantités, car elles sont laxatives voire purgatives. L’extrait sec de baies de sureau est utilisé en traitement d’attaque des syndromes grippaux, des infections hivernales d’origine virale. Les études récentes confirment l’usage traditionnel: les baies de sureau présentent une activité anti bactérienne et inhibent la transmission de virus grippaux .
Sirop de sureau
On en fait un délicieux sirop, vraie gourmandise contre les rhumes, ou plus simplement pour parfumer un gâteau, une compote ou un yaourt. La fermentation des baies produit un vin de sureau, fort apprécié en Angleterre comme en Europe centrale. On en fait aussi des liqueurs et eaux-de-vie. C’est un colorant alimentaire aux propriétés anti oxydantes.
On utilise moins aujourd’hui les feuilles de sureau en thérapeutique, mais elles étaient recommandées jadis comme remède pour « nettoyer le corps tout entier » , selon l’abbé Kneipp (1821-1897).
La seconde écorce du sureau noir se prenait en décoction comme diurétique et laxatif, antirhumatismal et antigoutteux .
Feuilles et seconde écorce ne sont plus recommandées, en raison de la présence (à dose infime) d’acide cyanhydrique.
Par prudence, pas d’utilisation pendant la grossesse et l’allaitement, les traitements ne doivent pas dépasser une semaine et ne sont pas adaptés à l’enfant de moins de douze ans sauf avis médical.
L’inutile et le superflu…ou pas
L’histoire du sureau est fort ancienne, puisque les archéologues en ont trouvé sur de nombreux sites datant de l’Âge du bronze , en particulier dans les Alpes (Suisse et Italie). Il était connu des Grecs et des Romains, à la fois pour un usage médicinal que pour un usage alimentaire.
Un instrument de musique
La petite harpe nommée sambuque aurait été fabriquée à partir de bois de sureau. De la tige débarrassée de sa moelle, les enfants faisaient aussi des sifflets et des flûtiaux, ainsi que des « bouffadous » qui attisent le feu sans se brûler. Les Celtes y taillaient des flûtes aux pouvoirs magiques pour faciliter les conversations avec les morts… et l’un des noms vernaculaires du sureau est haut-bois, référence à sa hauteur ou à ses qualités musicales?
Réaliser une coupe végétale avec la moelle de sureau
Les botanistes fixent dans un bâtonnet de sureau fendu un échantillon trop petit ou trop souple pour être examiné directement.
Des feuilles protectrices
Des feuilles fraîches de sureau placées dans les terriers ont la réputation d’éloigner les rongeurs, des fleurs fraîches dans la maison repoussent les mouches. Et des fleurs séchées dans un cageot de pommes assurent une meilleure conservation, tout en leur donnant un léger goût d’ananas.
Au jardin, une décoction de feuilles (ou un purin de feuilles: 1 kg de feuilles fraîches laissées une dizaine de jours dans 10 litres d’eau) est un bon répulsif contre chenilles et taupes, et un traitement contre les pucerons, la piéride du chou.
Des études encourageantes montrent une action anti infectieuse qui intéresse l’aquaculture: une étude menée dans des fermes aquacoles chiliennes, sur plusieurs agents pathogènes.
et Judas
Judas Iscariote. Fresque du XVIème siècle, monastère de Tarzhishte, Bulgarie
qui selon la légende se serait pendu à un sureau… bien improbable au demeurant: notre sureau noir est absent de la région de Jérusalem ! Le sureau a gardé la réputation d’arbre de sorciers, alors que dans certaines régions (en Russie notamment), il est plutôt considéré comme bénéfique.
Des vins et des vinaigres
Voici une recette ancienne de vinaigre surard, réputé à la fois « sudorifique, diurétique, pour les pneumonies, le rhumatisme et la goutte » (Fournier):
10g de fleurs sèches macérées une quinzaine de jours dans un litre de vinaigre de vin, dans une cruche en grès de préférence; 4 à 10g dans une tasse d’eau chaude sucrée. Cette préparation peut servir également de vinaigre de toilette.
Une recette de sirop de sureau
Faire bouillir 10 minutes un litre d’eau avec 1kg de sucre, ajouter 1 kg de baies sans tiges pour 4 minutes, 30g d’acide citrique (pour la conservation) ou le jus de 2 citrons ou des clous de girofle, laisser tiédir , filtrer, porter de nouveau à ébullition et stocker en bouteilles stérilisées.
Se conserve 6 à 9 mois environ. Pour les rhumes, états grippaux: 3 à 6 cuillerées à soupe par jour.
Le mot de la fin
à Vincent Muselli
Quand, m’éloignant déjà de la fête qui chante, La Mort autour de moi tissera ses réseaux, De sa bouche édentée et de sa main tremblante, Quand une âpre vieillesse aura vidé mes os,
Me souviendrai-je encore des fleurs chaudes et mûres, De l’odeur des sureaux rôdant au loin dans l’air, Et des beaux soirs d’orage où le cœur des luxures Descend d’un pas royal aux vergers de la cher !
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Auteur de l’article: Sabine Robin, docteur en Pharmacie, DU phyto-aromathérapie clinique, DU micronutrition exercice et santé.
L’auteur déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt financier avec l’industrie pharmaceutique ou laboratoire ou fabricant de produits ou matériels médicaux.
Une jolie fleur blanche au cœur jaune, aux multiples vertus.
Un peu de botanique
C’est une camomille, Chamomilla recutita ou Matricaria recutita. Elle appartient à la famille des astéracées, comme la pâquerette, la camomille noble, le pissenlit… On la nomme aussi camomille allemande, œil du soleil, amerelle…
C’est une plante herbacée annuelle. Les tiges sont très ramifiées, les feuilles très découpées (bipennatiséquées précisément pour les botanistes). Les « fleurs » sont en réalité des capitules (c’est la caractéristique des Astéracées) composés de 12 à 20 fleurons blancs (ce qui ressemble à des « pétales ») et au centre les étamines (le « cœur » jaune).
Feuilles de matricaire
Une plante médicinale
La matricaire ne présente pas de toxicité: en dehors des cas, rarissimes, d’allergie, il n’y a pas de contre-indication à son utilisation. Comme toujours, une restriction de prudence chez la femme enceinte, surtout pour son huile essentielle. Un autre point fort de la matricaire: aucune interaction avec des médicaments n’a été décrite.
C’est une plante qui a de nombreuses indications, facile d’utilisation: une base indispensable de l’herboristerie familiale.
Fleurs de matricaire séchées
La plante des femmes
L’étymologie de matricaire est révélatrice: c’est la plante de la mère. La tisane de matricaire soulage les règles douloureuses, les spasmes gynécologiques. C’est une bonne tisane à prendre les jours qui précèdent les règles, pour les femmes qui souffrent d’un syndrome prémenstruel. Elle est aussi favorable au baby blues et aux troubles du sommeil après l’accouchement.
Une plante pour la digestion
Elle est utile dans les troubles digestifs bénins: ballonnements, pesanteur, digestion difficile, spasmes. C’est une des rares plantes qui soulagent les gastrites et les manifestations des allergies digestives. Même les enfants peuvent prendre sans risque quelques gorgées de matricaire.
Une plante pour les irritations
de la sphère ORL
Pour les irritations de la bouche et de la gorge, comme les aphtes, les irritations liées à des traitements médicamenteux notamment, la tisane de matricaire apporte un soulagement: en bain de bouche , et boire la tisane.
Quand il s’agit d’inflammations de la sphère ORL (nez bouché au cours d’un rhume, rhinite allergique), on peut aussi respirer les vapeurs chaudes de l’infusion.
de la peau et des muqueuses
Pour les irritations de la peau comme des coups de soleil, ou des muqueuses (irritations qui accompagnent des mycoses en particulier), pour les petites inflammations de la peau , on applique l’infusion en cataplasme ou en badigeonnage externe. C’est aussi un usage traditionnel pour soulager les démangeaisons des muqueuses (mycoses, hémorroïdes, fissures…), son action anti-mycosique est un avantage.
des yeux
l’infusion tiédie en bain d’œil apaise les rougeurs et les irritations, après un trop long travail sur écran, l’exposition au vent, à la pollution. C’est aussi un bon remède aux irritations oculaires en cas d’allergie.
Migraines et céphalées
Un usage traditionnel qui n’a pas encore trouvé d’explication scientifique: la tisane de matricaire prise en début de crise est souvent efficace pour soulager une migraine ou une céphalée. Devant l’innocuité du remède, à essayer absolument. Une autre façon de l’utiliser , bien pratique quand la migraine s’accompagne de nausées: en cataplasmes sur le front.
Une plante pour blondir les cheveux
C’est un usage traditionnel qui se transmet de génération en génération: pour donner de l’éclat aux cheveux blonds, rincer avec une infusion de matricaire bien concentrée, puis sécher au soleil: reflets lumineux garantis!
Une huile essentielle
Pour un usage médicinal, l’huile essentielle est extraite par distillation des fleurs à la vapeur d’eau. Lors de la distillation, il se forme un composé acrtif pour la thérapeutique, le chamazulène qui confère à l’huile essentielle sa couleur bleue. Ce chamazulène s’oxyde rapidement, à la lumière ou à la chaleur, et l’huile essentielle prend alors une couleur bleu nuit.
Il est particulièrement important de vérifier la qualité de l’huile essentielle: selon les conditions climatiques, l’origine, la qualité de la distillation, la composition varie considérablement, et l’efficacité aussi… Pour ne citer qu’un exemple, la teneur en alpha-bisabolol ( anti histaminique et anti inflammatoire) peut varier dans des proportions considérables: de 0.1 à 44% entre deux huiles essentielles. Encore une fois, demander l’analyse de votre huile essentielle est pertinent.
Elle est anti-inflammatoire et anti allergique, elle a une action ulcéroprotectrice et une activité contre une bactérie impliquée dans le développement de certains ulcères gastro-duodénaux, Helicobacter pylori.
On l’utilise par voie externe, diluée dans huile végétale adaptée pour soulager les réactions allergiques (allergies saisonnières: « rhume des foins », allergies cutanées), les piqûres d’insectes, les démangeaisons. Elle est aussi efficace pour soulager les troubles digestifs (spasmes, ballonnements…), et en inhalations pour calmer les inflammations et irritations des voies respiratoires (sinusites, inflammations de la muqueuse nasale, en particulier d’origine allergique). C’est aussi une excellente anti inflammatoire et antalgique, pour les articulations, les élongations musculaires.
Elle calme les douleurs de règles, en particulier chez les femmes hypersensibles, ou lorsque les cycles sont perturbés par les émotions.
N’utilisez la voie orale que sur conseil d’un aromathérapeute sérieusement formé et expérimenté.
Un potentiel thérapeutique encore à découvrir:
Les scientifiques ont mis au jour beaucoup de propriétés de la matricaire: pour le moment, pas d’applications thérapeutiques, mais les cherches continuent.
La matricaire est un parasiticide prometteur, sur des amibes, la leishmaniose, l’anisikiase.
Plusieurs équipes s’intéressent à son pouvoir antiviral sur les herpès, confirmant un usage traditionnel de l’huile essentielle.
Les extraits semblent pouvoir remplacer des conservateurs chimiques, dans les yaourts et le fromage blanc, protéger les aliments de développement de moisissures. D’autres études s’intéressent à une action antalgique dans l’arthrose du genou, un effet anti hypertenseur, hypoglycémiant: pas d’applications thérapeutique actuellement.
L’inutile et le superflu (ou pas)
Étymologie: pomme et mère
Camomille viendrait de deux mots grecs, χαμαὶ à terre , et μῆλον pomme, allusion à l’odeur de pomme des capitules . Aujourd’hui, on trouve souvent qu’elle sent l’ananas. Matricaire vient du latin matrix la matrice.
Les dénominations ont évolué au cours du temps: jusqu’au Moyen-Âge, la matricaire désigne notre grande camomille Tanacetum (ex Chrysanthemum) parthenium. Aujourd’hui encore, le terme de camomille sans précision peut désigner bien des plantes différentes (la camomille noble, la grande camomille..). Mieux vaut vérifier le nom latin quand vous achetez de la camomille matricaire séchée!
C’est la plante nationale de la Russie, selon l’ethnobotaniste Didier Roguet.
Autrefois, on éloignait les insectes des armoires en plaçant des capitules séchés entre les piles de linge.
L’utilisation médicinale ne s’est pas limitée aux hommes: une décoction de matricaire soignait les diarrhées et coliques des jeunes ruminants et des poulains.
Aux amateurs de venaison, signalons cet usage: « une viande de gibier trop avancée, plongée dans une infusion froide de matricaire, perd l’odeur même très forte de putréfaction commençante. » (Leclerc)
Le mot de la fin
à Valéry Larbaud (1881-1957)
Les liaisons commencent dans le champagne et finissent dans la camomille
A.O. Barnabooth
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Auteur de l’article: Sabine Robin, docteur en Pharmacie, DU phyto-aromathérapie clinique, DU micronutrition exercice et santé.
L’auteur déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt financier avec l’industrie pharmaceutique ou laboratoire ou fabricant de produits ou matériels médicaux.
La douce-amère est toxique: ses noms vernaculaires sont clairs à cet égard: tue-chien, crève-chien… mais d’autres noms laissent entrevoir des usages médicinaux anciens (herbe à la fièvre, herbe de Judée, vigne de Judée) : c’est la dose qui fait le poison.
De grandes inflorescences roses qu’on ne peut pas manquer le long des cours d’eau.
Un peu de botanique
La salicaire Lythrum salicaria L. appartient à la famille des lythracées (c’est aussi la famille de la châtaigne d’eau Trapa natans ou du henné Lawsonia inermis.
C’est une grande herbacée qui atteint 1.5 m de haut, des lieux humides (marécages, bord des cours d’eau). Les feuilles ressemblent à des feuilles de saule, d’où son nom. Les inflorescences roses ou rouge violacé sont faciles à reconnaître, en grappes allongées. La salicaire fleurit tout l’été, elle nourrit généreusement abeilles et papillons. Les graines sont collantes: elles sont facilement transportées par les oiseaux, les petits mammifères .
On l’appelle aussi lysimaque rouge ou herbe aux coliques.
Une plante médicinale
Elle est un peu oubliée aujourd’hui, bien injustement. C’est une plante dépourvue de toxicité, en respectant un usage modéré.
Ses propriétés médicinales découlent de sa composition: c’est une plante astringente, riche en tanins.
Elle a prouvé son intérêt dans le traitement des diarrhées, son nom d’herbe aux coliques le dit fort bien. Les anciens herboristes la donnaient pour souveraine dans les cas d’intoxication alimentaire, même chez l’enfant. De nos jours, l’utilisation pédiatrique n’est plus habituelle, et la goût de la tisane (très astringent) peut facilement l’expliquer!
La salicaire a été largement employée au XIXème en Angleterre pendant les épidémies de choléra, et pendant la Première Guerre mondiale pour soigner les troupes allemandes de Macédoine, décimées par la typhoïde.
Elle a longtemps été considérée comme le remède des inflammations chroniques de la muqueuse intestinale, usage recommandé dans un dictionnaire pharmaceutique de 1945.
Comme la ronce, c’est un plante qui soulage les inflammations de la gorge, en gargarismes. Culpeper, médecin anglais au XVIIème siècle l’indiquait aussi pour les lavages oculaires: préserver la vision, calmer les irritations.
Par voie orale (en tisane, en extrait, en gélules), elle soulage les jambes lourdes et les hémorroïdes.
En usage local, l’utilisation traditionnelle en cataplasme sur des plaies, des eczémas a été confirmée par une étude récente sur la cicatrisation des brûlures. Elle est utilisée en application externe, sous forme de cataplasme, ou en imbibant une compresse de la infusion, sur les ulcères variqueux.
El comme son nom latin l’indique (voir plus bas), elle a des propriétés hémostatiques bien marquées. Au Moyen-Âge, les tisanes de salicaire étaient prescrites contre les saignements de nez et les règles hémorragiques. Une étude récente a identifié dans la plante un composant qui serait responsable de cet effet coagulant, sans pouvoir le vérifier en clinique.
Une plante comestible
Les jeunes pousses sont comestibles après cuisson.
Au Kamchatka, on fait fermenter la moelle des jeunes tiges pour en faire une boisson alcoolisée, et on consomme les feuilles en guise de thé.
C’était un fourrage estimé.
L’inutile et le superflu … (ou pas)
Etymologie
La salicaire a des feuilles qui ressemblent un peu à celles du saule Salix et elle pousse souvent avec les saules, près des rivières.
Le nom latin Lythrum vient d’un mot grec qui signifie sang caillé, référence à ses propriétés hémostatiques, car les médecins grecs en utilisaient les feuilles pour arrêter le saignement des soldats blessés sur les champs de bataille.
Les auteurs de l’Antiquité la confondent avec la Lysimaque, qui a aussi des propriétés astringentes.
Les bœufs, les belles et la vermine
Les Grecs ornaient les bêtes de labour de guirlandes de salicaire: ainsi les attelages formés pour les labours travaillaient en meilleure harmonie…
On brûlait aussi la salicaire pour éloigner les insectes et les parasites.
Et un usage oublié: la salicaire est une teinture pour les cheveux. Ce qui ne surprend pas tout à fait: la plante appartient à la même famille que le henné .
D’autres usages délaissés
Très riche en tanins, la salicaire a été utilisée à la place de l’écorce de chêne pour tanner les cuirs . Les tanins extraits des racines permettent aussi de protéger les filets de pêche.
Un colorant rouge extrait des fleurs a été utilisé dans des confiseries.
Et la salicaire repousse mouches et moucherons.
Préoccupante au Canada
La salicaire produit une grande quantité de graines: 3 millions de graines par pied. Son développement est devenu préoccupant au Canada et au Nord des États-Unis. C’est une plante invasive. Son développement semble s’être stabilisé depuis quelques années .
Le mot de la fin
à Henri Bosco (1888-1976)
Bientôt je percevais l’odeur de la salicaire, qui pousse en abondance sur le bord des étangs. Elle se disposait quelque part, en moi; et c’est autour de cette odeur, un peu vésicante, que réapparaissaient, un à un, et que se disposaient les premiers éléments du monde.
Le Jardin d’Hyacinthe, 1945
Bibliographie
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Margot et Roland Spohn 450 fleurs Ed Delachaux et Niestlé
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Auteur de l’article: Sabine Robin, docteur en Pharmacie, DU phyto-aromathérapie clinique, DU micronutrition exercice et santé.
L’auteur déclare ne présenter aucun conflit d’intérêt financier avec l’industrie pharmaceutique ou laboratoire ou fabricant de produits ou matériels médicaux.