Le gui, Viscum album Santalacées
Une plante entourée de bien des mystères !
Une plante entourée de bien des mystères !
L’arbre à thé est un arbre originaire d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
C’est l’explorateur James Cook qui a popularisé son usage . Ses marins, en manque de thé durant une expédition dans le Pacifique, en ont récolté pour leur voyage de retour: ils l’ont nommée arbre à thé!
Un goûter à préparer à l’avance, pour les enfants (mais oui, il y a un enfant qui sommeille en chacun d’entre nous). Ou au petit-déjeuner… je vous fais confiance, vous trouverez le meilleur moment! Continuer la lecture de « Muffins pommes noisettes »
Une recette adaptable selon les légumes du marché!
On nomme parfois le houx grand-pardon, ou grand houx pour le distinguer du Fragon ou petit-houx.
Le genre Ilex compte plus de 300 espèces, mais le houx est la seule espèce de nos régions. Parmi les Ilex, le plus connu est le maté (Ilex paraguariensis). Mais notre houx européen n’en partage pas les propriétés.
Le houx a des feuilles de plusieurs types: à bord lisse, puis de plus en plus coriaces jusqu’à devenir épineuses, de plus en plus épaisses , lui permettant de résister aux phytophages (animaux qui mangent les feuilles) et aux conditions climatiques défavorables (il reste vert en toute saison).
Le houx a une particularité: il ne porte que des fleurs à étamines, ou que des fleurs à pistil, mais il peut changer de sexe d’une année sur l’autre.
Les baies de houx sont toxiques, surtout pour les enfants: des intoxications mortelles ont été décrites. En revanche, elles représentent un aliment important pour les oiseaux, qui reste disponible tout l’hiver: les baies qui ont gelé à plusieurs reprises sont plus souples.
Le houx est trop toxique pour être utilisé comme plante médicinale.
Ses indications historiques: fébrifuge, purgatif, tonique
Le bois de houx, dur et solide fournissait des lances et des javelots dès m’époque néolithique. Il est recherché toujours des ébénistes et des tourneurs, pour fabriquer des engrenages, des cannes, des cravaches: les houssines.
Le houx supporte très bien la taille: il donne de belles haies, impénétrables.
La seconde écorce permettait de préparer la glu des oiseleurs: les rameaux sont d’abord mis à bouillir une dizaine d’heures, puis à fermenter dans du fumier pendant un mois. La glu est une matière brune, filante, collante, insoluble dans l’eau, qui se manipule les mains mouillées ou enduites d’huile. Elle se dissout dans la térébenthine .
Une légende raconte que le houx est apparu dans les pas du Christ et que les baies rouges comme des gouttes de sang, rappellent sa Passion.
Les traditionnelles couronnes de houx à Noël reprendraient la coutume romaine des saturnales: la fête de Noël est inspirée des Saturnales romaines aux début de la chrétienté. Le houx fait office de porte-bonheur: suspendu aux portes la veille de la Nativité, il protège la maison contre les maladies, voire les sortilèges.
Breverton’s Complete herbal, based on Culpeper’s The English Physitian and Compleat Herball of 1653 Éd.Quercus
Jean Bruneton Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales , 5ème édition, ED.Lavoisier Tec et doc
Paul-Victor Fournier Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France Éd. Omnibus
Pierre Lieutaghi La plante compagne Pratique et imaginaire de la flore sauvage en Europe occidentale Actes Sud 1998
On identifie aujourd’hui une quarantaine d’espèces de tilleuls.
Les tilleuls sont le plus souvent des hybrides, toutes les espèces européennes étant fertiles entre elles. Ce sont de grands arbres à écorce grise et lisse, à feuilles cordiformes (en forme de cœur).
Les fleurs de tilleul sont regroupées en cymes, à long pédoncule, attaché à une bractée.
Ce sont les fleurs et l’aubier qui sont les plus utilisés, mais les usages anciens prenaient aussi les feuilles et le charbon.
Les fleurs sont anti spasmodiques et calmantes, adoucissantes pour les maux de gorge et les aphtes. Le bain de tilleul était bien connu pour apaiser les enfants. Une tisane de tilleul (inflorescences) est aussi un remède contre la toux et les rhumes, facile à utiliser notamment chez l’enfant. L’eau distillée de fleurs de tilleul appliquée sur la peau est réputée lutter contre les rides, les taches brunes.
Cazin propose une pommade faite d’écorce cuite dans l’axonge contre les furoncles. Un cataplasme de feuilles, plus simple à préparer, soulage dartres, plaies et hémorroïdes. On employait la décoction d’écorce contre les plaies par arme à feu.
Le charbon de bois de tilleul s’employait à l’extérieur (comme celui de bouleau, de saule ou de peuplier) comme absorbant et désinfectant.
Du tilleul, on utilise aussi la deuxième écorce ou aubier, c’est la partie du bois encore vivante. Choisir plutôt l’aubier sombre (l’aubier blanc est plus adapté à la fabrication des toupies!). L’aubier de tilleul facilite les fonctions d’élimination urinaire et digestive, il est cholagogue et cholérétique (facilite la fabrication et l’évacuation de la bile). Il se prépare en décoction (mettre la plante à l’eau froide, porter à ébullition une dizaine de minutes, laisser un contact une demi-heure avant de filtrer).
On retrouve l’ensemble des indications avec le macérât de bourgeons : calmant (le sommeil ne vient pas « je n’arrête pas de penser »), antispasmodique, digestif, détoxifiant.
Et c’est une plante à laquelle on ne connaît pas de contre-indications: la tisane familiale par excellence.
Le nom est attesté depuis le XIIème siècle. Le plus vieux tilleul en France serait de le tille de Bracon, dans le Jura: c’est un Tilia cordata, qui aurait été planté en 1477, pour le mariage de Marie de Bourgogne et Maximilien d’Autriche. Il n’est pas bien haut (pas plus de 20 m), mais son tronc mesure environ 15 m de circonférence.
On retrouve le nom de tilleul dans d’innombrables noms de lieux (Tillé, Le Thil…) et noms de personnes (Henri Dutilleux, Teilhard de Chardin, Charles Lindbergh l’aviateur, Ferdinand von Lindemann qui a prouvé l’impossibilité de la quadrature du cercle, Carl von Linné, le « prince des botanistes », dont le père avait pris le nom latin Linnaeus en référence à un tilleul remarquable de sa propriété)
Dans les métamorphoses d’Ovide, Baucis, la compagne de Philémon est transformée en tilleul.
Le tilleul n’est pas qu’une « plante à tisane »: depuis l’Antiquité (Theophraste et Pline en font mention), l’écorce de tilleul sert à fabriquer des cordes et des ficelles réputées pour leur solidité. Faut-il alors rapprocher le nom allemand du tilleul Linde du latin lentus tenace?
Les fruits du tilleul ont été utilisés comme succédané de café. En Allemagne, on même proposé un « chocolat » en mêlant fruits et fleurs (après essai, je n’ai pas été vraiment convaincue…)
Le bois réduit en poudre a été utilisé comme adjuvant au fourrage. La sève est riche en sucre, mais pas assez pour permettre une exploitation industrielle. Pendant la seconde guerre mondiale, le Dr Leclerc ajoutait la poudre de feuilles séchées à de la farine d’orge pour « combattre les méfaits de la sous-alimentation carnée ».
Des tilleuls, on en voit dans toutes les villes, Arthur Rimbaud flâne :
Roman
I
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits – la ville n’est pas loin –
A des parfums de vigne et des parfums de bière…
II
– Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche…
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête…
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête…
III
Le coeur fou robinsonne à travers les romans,
– Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux col effrayant de son père…
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif…
– Sur vos lèvres alors meurent les cavatines…
IV
Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.
Vous êtes amoureux. – Vos sonnets La font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
– Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire !…
– Ce soir-là…, – vous rentrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade…
– On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade.
Et bien sûr, la madeleine de Proust, même si nous arrivons ici bien loin de la botanique…
Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes — et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot — s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.
L’arbre que nous nommons Thuya aujourd’hui n’est pas le même que celui de Pline. Notre thuya a été rapporté de la région du Saint-Laurent au Canada par Jacques Cartier en 1553.
Le thuya fait partie des plantes qui ont permis à Samuel Hahnemann d’élaborer sa théorie de l’homéopathie (Similis similibus curantur: les semblables soignent les semblables).
Le thuya contient un dérivé terpénique, la thuyone, qui a des propriétés convulsivantes, voire hallucinogènes. (C’est la présence de thuyone dans les apéritifs à base d’absinthe qui avait justifié leur interdiction).
Cette toxicité interdit tout usage thérapeutique.
Il est recommandé de ne pas composter le thuya.
Les animaux y sont très sensibles.
La seule indication intéressante est celle de la teinture, en usage exclusivement externe: c’est un excellent remède des cors et des verrues.
Ce thuya est appelé arbre de vie par les Amérindiens, appellation que Linné reprend en 1753. (arbor vitae).
Jean Bruneton Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales , 5ème édition, ED.Lavoisier Tec et doc
Michel Dubray Guide des contre-indications des principales plantes médicinales Ed.Lucien Souny
Paul-Victor Fournier Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France Éd. Omnibus
Bob Press Green guide to trees of Britain and Europe Bloomsbury
Henriette Walter , Pierre Avenas La majestueuse histoire du nom des arbres Ed.Robert Laffont, 2017
Son nom honore un botaniste français, Jean Robin (1550-1629) apothicaire et botaniste (l’un n’allait alors pas sans l’autre) des rois Henri II et Henri IV. Il a introduit l’arbre en semant des graines dans son jardin de l’île de la Cité. Et son arbre vit toujours: il a été transplanté en face de Notre-Dame lors de la construction du Pont-Neuf, il est aujourd’hui penché et étayé, mais c’est dit-on, le plus vieil arbre de Paris !
C’est un arbre épineux, avec des feuilles composées de nombreuses folioles toujours en nombre impair, à fleurs blanches en grappes pendantes et aux fruits en gousses brunes.
On parle couramment d’acacia plutôt que de robinier: la rue des acacias, juste en face de la Madeleine, est bordée de robiniers. Et le miel d’acacia vient bien du robinier, ainsi que les délicieux beignets de fleurs d’acacia!
Racines, bois, écorce et graines contiennent une toxine qui a la particularité de cailler le lait. On connaît des cas d’empoissonnement liés à la poussière de bois inhalée ou ingérée par des tourneurs. Des intoxications chez les animaux sont régulièrement rapportées (chevaux, porcs, les ovidés n’y sont pas sensibles).
Le robinier n’est pas considéré comme une plante médicinale.
Les fleurs sont légèrement calmantes et antispasmodiques.
Un petit peu de vocabulaire… nous appelons acacia le robinier, si je parle d’un mimosa, je me réfère à l’acacia du botaniste, et si le botaniste parle d’un mimosa, je le nomme sensitive…
Les fleurs servent à faire des beignets, une liqueur de table, une eau de toilette, ainsi qu’une teinture jaune pour la soie: prendre soin de les récolter avant l’apparition des gousses.
Les graines torréfiées seraient un succédané de café, ce qui laisse perplexe car elles sont considérées comme légèrement toxiques. Les filaments d’écorce donnent des cordes et des tissus souples et flexibles.
Le bois, toxique, est résistant aux attaques des insectes et à la pourriture.
Paul-Victor Fournier Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France Éd. Omnibus
Bob Press Green guide to trees of Britain and Europe Bloomsbury
Henriette Walter , Pierre Avenas La majestueuse histoire du nom des arbres Ed.Robert Laffont, 2017
Un houmous version carrosse de Cendrillon, avec des carottes et de la courge.
Peut-être la plus célèbre des vitamines!
Comme toutes les vitamines, elle doit être apportée par l’alimentation. Et les humains font figure d’exception à cet égard, puisque la plupart des autres espèces animales synthétisent très bien la vitamine C… La vitamine C est présente dans les végétaux, et pas seulement dans les oranges! Poivrons, persil, choux, en contiennent par exemple bien davantage que les agrumes.
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